Du 14 Juillet 1789

Publié le par lap1.blanc

Dans quelques jours aura lieu la Fête Nationale. Cette fête célèbre un évènement important de notre Histoire, survenu il y a 219 ans, la prise de la Bastille à Paris. Cette prise de la Bastille, par le peuple, symbolisera, pour les siècles à venir, la fin de l'Ancien Régime. Retour sur cette évènement.

Le 14 juillet 1789 est le premier jour, historiquement, de la Révolution Française, révolution qui s'achèvera le 10 Novembre 1799 par l'instauration de la monarchie constitutionnelle de Napoléon Bonaparte, par un coup d'état.

La Révolution Française instaure des droits et des devoirs qui sont aujourd'hui défendus par notre République, à savoir l'égalité de tous les citoyens devant la Loi, les libertés fondamentales (droit de vivre, se déplacer, etc.) et la souveraineté de la Nation. Pour en savoir plus au sujet de ce qui a amené à la Révolution, vous pouvez consulter ce billet.

Le 14 juillet 1789 donc, le peuple, mené par les bourgeois, se soulève. La Bastille, symbole du despotisme et de l'injustice est la première cible des citoyens et sa chute entraînera une reconnaissance internationale : la France était devenue un pays libre.

C'est le 12 juillet, avec la nouvelle du renvoi de Necker, que le peuple commence à gronder. Un soulèvement au jardin des Tuileries est réprimé par la cavalerie. Les régiments Suisses du champ de Mars interviennent dans la soirée pour réprimer les soulèvements qui ont lieu un peu partout dans la capitale.

Le 13 juillet, la foule demande la baisse du prix du blé et du pain. Le couvent Saint-Lazare est pillé après une rumeur prétendant que celui-ci contenait du grain. Les "électeurs" se réunissent quelques heures plus tard et créent une milice bourgeoise de 48 000 hommes, non armés, pour tenter de canaliser les désordres. Chacun de ces hommes, pour se démarquer du reste de la foule, portera une cocarde rouge et bleu, les couleurs de Paris. Jacques de Flesselles ordonne la forge de 50 000 piques pour équiper ces hommes. Le Garde-Meuble est pillé pour armer cette milice. En fin de journée, afin de pouvoir mieux armer cette milice de l'ordre, une délégation des électeurs se rend aux Invalides pour y demander des armes de guerre, qui eur seront refusées. Paris gronde, les émeutes envahissent chaque rue.

Le matin du 14 juillet, devant le refus du Gouverneur d'armer la milice bourgeoise, une énorme foule s'amasse aux Invalides pou s'en emparer de force. Les défenseurs des Invalides, 12 canons, ne font pas feu. A quelques pas de là, sur le Champ de Mars, plusieurs régiments de cavalerie, d'infanterie et d'artillerie se trouvent sous les ordres du Commandant de la Garnison de Paris, Pierre Victor de Besenval. Celui-ci demande à ses hommes si ils sont prêts à marcher sur la foule pour rétablir l'Ordre. L'Histoire rapporte que ce fût un "non" unanime. Les soldats ne s'opposent donc pas aux émeutiers, qui s'emparent de 40 000 fusils et de 12 canons. Les émeutiers désormais armés manquent de poudre et de balles. Une rumeur prétend qu'il y en a tout un stock au chateau de la Bastille.

Peu de temps après, deux délégations des électeurs vont à la Bastille demander de la poudre et des balles afin d'armer la milice. Ces deux délégations reviennent bredouille.

Au début de l'après-midi, René-Bernard Jordan de Launay ordonne à la garnison de la Bastille d'ouvrir le feu sur les émeutiers qui s'étaient amassés à ses portes. Les émeutiers reculent et envoient deux autres délégations, avec le même résultat. Au départ de la quatrième délégation, émeutiers et assiégés se tirent dessus pendant plus d'une demi-heure.

Une délégation arrive alors, de la Garde Française, armée de 5 canons provenant des Invalides, qui vont être disposés en batterie devant la porte et le pont-levis de la Bastille. En fin d'après-midi, la garnison de la Bastille rend les armes, les émeutiers envahissent le château. La garnison prisonnière sera amenée jusqu'à l'Hotel de Ville. Sur le chemin, le Marquis de Launay sera tué et décapité. Sur des accusations de traitrise, Jacques de Flesselles fût tué. La tête de chacun d'eux sera promenée dans les rues de Paris dans la soirée, sur des piques. Une centaine d'émeutiers trouvèrent la mort dans les échanges de coups de feu.

En début de soirée, Louis XVI, ignorant la chute de la Bastille, ordonna aux troupes en garnison dans Paris d'évacuer la ville.

Louis XVI perdra la tête le 21 janvier 1793 sur l'actuelle place de la Concorde, symbolisant à jamais la fin de la monarchie absolue de droit divin.

Le 14 juillet est donc la fête symbolique de la fin de la tyrannie et du despotisme.

Le 14 juillet 2008, un tyran, un dictateur, sera présent dans la tribune officielle, piétinant, foulant au pied, le symbole de notre liberté, notre combat contre la tyrannie et le despotisme, se foutant de toute notre Histoire et de notre peuple.

Comme le dirait Rouget de L'Isle, aux armes citoyens!
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